Quid du chômage avec l'intérim ?


Beaucoup de professionnels pensent, à tort, qu’un contrat en intérim ne donne pas accès au chômage. Pourtant, comme avec n’importe quel autre contrat de travail, l’intérimaire peut prétendre aux aides de France Travail. Découvrez dans quelles conditions. ⬇️

Quid du chômage avec l'intérim ?

Chômage et intérim : quelles sont les conditions ? ✅

La signature d’un contrat d’intérim donne accès à de nombreux droits, et notamment celui au chômage. Mais, comme pour un CDI ou un CDD, l’attribution de l’ARE (Aide au Retour à l’Emploi) est soumise à certaines conditions :

  • Répondre aux exigences générales établies en France pour bénéficier du chômage (résider en France, être inscrite en tant que demandeur d’emploi…) ;
  • Justifier d’un temps de travail minimum de 130 jours ou 910 heures durant les 24 derniers mois (durant les 36 mois pour les personnes de plus de 53 ans) ;
  • Avoir perdu son emploi de façon involontaire (fin d’un contrat à durée déterminée ou d’une mission d’intérim, par exemple).

 
Bon à savoir : si le professionnel a suivi des heures de formation rémunérées et considérées comme du temps de travail sont également prises en compte pour le calcul des droits à l’ARE.

 

Intérimaire : comment percevoir les allocations chômage ? 👍

Les intérimaires ont ainsi droit au chômage. Cette allocation, qui peut être perçue à la fin d’une mission, leur permet d’être soutenus et accompagnés durant la recherche d’un nouveau poste, que ce soit pour un job étudiant, un contrat longue durée, ou une nouvelle mission intérim.

Mais ils peuvent aussi prétendre au chômage durant une mission d’intérim. Il faut pour cela remplir quelques conditions :

  • Ne pas avoir épuisé ses droits au chômage ;
  • Percevoir un salaire inférieur au montant de l’ARE (dans ce cas, seule une partie de l’ARE sera versée, pour compléter la rémunération durant la mission d’intérim).

 
Bon à savoir : le cumul de l’ARE et du salaire de l’intérimaire est plafonné chaque mois.
Si un intérimaire arrive en fin de droits au chômage, il pourra de nouveau prétendre à l’ARE après avoir réalisé une nouvelle mission d’au moins 4 mois (soit 88 jours ou 610 heures).
 

Quid du chômage avec l'intérim ?

Comment calculer le droit au chômage en intérim ? 🧐

Comme pour tous les contrats de travail, le calcul du montant de l’ARE va dépendre des salaires perçus durant les précédentes périodes de travail. On prend alors en compte la totalité des revenus bruts, ainsi que les éventuels avantages financiers, comme un 13ème mois, par exemple.

Deux calculs sont ensuite réalisés par France Travail, et le plus avantageux sera retenu pour déterminer le montant des allocations chômage. Ainsi, pour calculer le montant brut de l’ARE, on peut retenir :

  • 57 % du SJR (Salaire Journalier de Référence) ;
  • Ou 40,4 % du SJR auquel on ajoute une somme forfaitaire quotidienne de 12 €.

 

Démarche : comment percevoir l’ARE ? 📋 

L’intérimaire, comme n’importe quel salarié, doit effectuer quelques démarches simples pour prétendre aux allocations chômage. Il faudra en premier lieu s’inscrire en tant que demandeur d’emploi au plus vite à France Travail, en mentionnant le nombre d’heures et de jours travaillés, et en fournissant vos bulletins de salaire.

Dès l’inscription à France Travail effectuée, il faudra respecter un certain délai de carence avant de percevoir les premières allocations. Le délai de carence minimum est ainsi fixé à 7 jours, mais il peut être prolongé dans différentes situations :

  • Lorsque l’intérimaire a perçu des indemnités compensatrices de congés payés à la fin de sa mission ;
  • Lorsque des indemnités spécifiques ont été versées au terme du contrat, et que leur montant est supérieur aux indemnités légales.

 
Beaucoup de gens pensent que l’intérim est un statut précaire. Pourtant, il vous permet de bénéficier de nombreux droits, et le chômage en fait partie. Faites confiance à Samsic Emploi pour trouver des missions d’intérim qui mettront en valeur votre expérience et votre savoir-faire, sans vous soucier de l’avenir.